inentendu : qui ne s’entend pas. Ou… inentendu : qui ne s’écoute peut-être pas avec une oreille attentive aux moindres détails, souffles, murmures du vent dans les feuilles.
Les artistes que vous allez découvrir osent des musiques rares, inouïes, innovantes, expérimentales pour lesquelles votre écoute est un élément déterminant.
Ils se rassemblent pour vous proposer une ouverture tout à fait unique. Ils vont composer en hommage à Debussy une création éphémère. Mais comment composer après Debussy ? [Beaucoup de compositeurs se demandaient : comment composer des quatuors après Beethoven ?]. Ne vaut-il pas mieux composer d’après Debussy… ou contre Debussy, contre Wagner.
Et comment composer après le coronavirus ? Comment trouver cette nouvelle respiration musicale, dont parlait Pierre Boulez à propos de la flûte de l’Après-midi d’un faune de Debussy….?
Nous continuons d’apprendre à respirer, jouer, souffler ensemble — nous n’avons jamais cessé les derniers mois. Il nous faut aujourd’hui prendre un nouvel air pour une nouvelle ère pour laquelle nous oeuvrons.
Et surtout réapprendre à écouter ; car c’est dans ces silences que nous percevrons une harmonie entre notre vie et celle du monte qui nous entoure.
Alors, prêt à nous prêter votre oreille le temps de ce premier festival ? Promis ; nous vous la rendrons, plus riche de tous ces inentendus que vous allez percevoir.
Jean-Baptiste Apéré – note de programme pour le « Prélude à l’après-midi a:phone »
